1905 – La gare et la ligne Orléans-Romorantin

Tramways de Sologne 

Ils forment un réseau de transports en commun français créé au début du xxe siècle. Exploité par la compagnie des tramways du Loiret et la compagnie des tramways de Loir-et-Cher, il s’étend principalement sur le territoire du département du Loiret et comprend des extensions vers les départements voisins de Loir-et-Cher et du Cher1.

La déclaration d’utilité publique concernant le réseau est émise le 2.

Les premières lignes sont ouvertes en 1905, elles ont pour origine Orléans. L’une, de 49 km, relie la préfecture du Loiret à Neung-sur-Beuvron, l’autre, de 47 km, rejoint Isdes. Sur la ligne Orléans-Isdes, une antenne de 7 km permet de rejoindre Châteauneuf-sur-Loire depuis Tigy3.

En 1906, la ligne Orléans-Neung est reliée à Romorantin, grâce à une extension de 30 km4 du réseau des tramways de Loir-et-Cher. En 1907, la gare des tramways d’Orléans est reliée au centre-ville grâce à une antenne de 1 km3. En 1908, la ligne Orléans-Isdes est prolongée sur 22 km jusqu’à Brinon-sur-Sauldre3.

En 1932, le réseau transporte 165 350 voyageurs et 60 398 tonnes de marchandises2.

Ce tramway exista jusqu’à la période de développement de l’automobile en 19343,4. Il n’en reste quasiment aucune trace à l’exception de la passerelle du Rio, longue de 151 m, franchissant un bras mort de la Loire entre Châteauneuf-sur-Loire et Sigloy.

 

Le réseau dessert une vingtaine de gares sur 156 km et emprunte le territoire de trois départements dans les régions naturelles de Sologne et du val de Loire : 93 km sont situés dans le Loiret, 54 km dans le Loir-et-Cher et 9 km dans le Cher3,4.

La ligne principale débute dans le nord du Cher à Brinon-sur-Sauldre franchit le canal de la Sauldre et le Beuvron et rejoint au nord-ouest le département de Loir-et-Cher dans les communes de Chaon puis de Souvigny-en-Sologne. Elle oblique ensuite vers le nord-est et entre sur le territoire du Loiret à Isdes, puis, elle poursuit sa trajectoire vers le nord à Vannes-sur-Cosson et Tigy d’où une antenne rejoint Châteauneuf-sur-Loire. Elle quitte alors la Sologne pour pénétrer dans le val de Loire au niveau de Vienne-en-ValJargeau puis Sandillon.

En entrant dans Orléans, la ligne passe sous l’ancienne route nationale 206 à l’entrée du pont George-V par l’intermédiaire d’un tunnel. Une gare principale, la gare Saint-Marceau, est située au niveau de l’actuel Jardin des plantes d’Orléans.

La seconde partie de la ligne prend la direction du sud-ouest, franchit le Loiret puis rejoint vers Saint-Hilaire-Saint-Mesmin et Cléry-Saint-André puis réintègre la Sologne à Jouy-le-Potier puis Ligny-le-Ribault. Elle quitte le Loiret pour réemprunter le territoire du Loir-et-Cher à VillenyLa Marolle-en-SologneNeung-sur-Beuvron et son terminus Romorantin.

À Orléans, le pont Neuf fut utilisable dès 1905 afin de permettre aux tramways de ces deux lignes de traverser la Loire et de rejoindre le centre-ville. Au niveau du boulevard des Princes (actuel boulevard Jaurès) se situait le terminus. À sa proximité passaient la ligne 3 du tramway électrique d’Orléans ainsi que la ligne de tramway thermique en direction de Vendôme.

Notes et références

  1.  « Carte routière des environs d’Orléans » [archive], sur bibnumerique.bm-orleans.fr [archive], Auguste Gout et Cie,  (consulté le 26 mars 2011)
  2. ↑ Revenir plus haut en :a b et c « L’ancien tramway » [archive], sur www.jouy-le-potier.fr [archive], Municipalité de Jouy-le-Potier,  (consulté le 26 mars 2011)
  3. ↑ Revenir plus haut en :a b c d et e « Les chemins de fer secondaires de France, département du Loiret » [archive], sur www.trains-fr.org [archive], Fédération des amis des chemins de fer secondaires (consulté le 26 mars 2011)
  4. ↑ Revenir plus haut en :a b et c « Les chemins de fer secondaires de France, département de Loir-et-Cher » [archive], sur www.trains-fr.org [archive], Fédération des amis des chemins de fer secondaires (consulté le 26 mars 2011)
  5.  Annuaire des Chemins de fer et des Tramways (ancien Marchal) : Édition des réseaux français, Paris, 1928, 43e éd., 1334 p.
  6.  Devenue provisoirement RN 20A lors de la déviation de cette RN 20 par le pont Joffre, puis peu après D920 en 1972, et finalement déclassée en 1998

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